La luminothérapie
L'automne...Aaahhhh l'automne...
Les bons petits plats mijotés, les arbres aux manteaux colorés, les splendides couchés de soleil dorés...
Bon, pour certains d'entre nous, c'est plutôt les idées noires (grises les jours meilleurs), l'irritabilité, les soucis de concentration, la fatigue intense (vos copines pensaient qu'avec vos valoches sous les yeux, vous partiez en voyage...), la libido en berne, l'envie de se goinffrer (uniquement de gros gâteaux débordant de crème à 50 % de matière grrrrrasse avec juste une légère couche de 5 cm de hauteur de chocolat), une grande sensibilité au froid (malgré votre plus sexy combi-pyjama haute sécurité fourré pilou-pilou, vous avez froid!!!!!)...une humeur à fleur (fanée, pire...sechée) de peau. Peut être souffrez-vous de la dépression saisonnière?
Maladie découverte par le Dr Norman E. Rosenthal, psychiatre et chercheur au National Institute of Mental Health, en 1984, le lien entre lumière et dépression34. En fait, la « découverte » de ce type de dépression est indissociable de l’invention de la luminothérapie. C’est en constatant que l’exposition à la lumière artificielle à large spectre pouvait profiter aux personnes souffrant de symptômes dépressifs pendant la saison hivernale que Rosenthal a pu démontrer le rôle joué par la luminosité sur l’horloge biologique interne et l’humeur.
En effet, la lumière joue un rôle important dans la régulation de l’horloge biologique interne. Celle-ci contrôle plusieurs fonctions du corps suivant des rythmes bien précis, comme les cycles d’éveil et de sommeil et la sécrétion de diverses hormones selon l’heure du jour.
Par exemple, après avoir pénétré dans l’oeil, les rayons lumineux se transforment en signaux électriques qui, une fois envoyés au cerveau, agissent sur les neurotransmetteurs. Un de ceux-ci, la sérotonine, souvent appelée « l’hormone du bonheur », régularise l’humeur et gouverne la production de la mélatonine, une autre hormone responsable des cycles éveil-sommeil. La sécrétion de mélatonine est inhibée durant le jour et stimulée durant la nuit. Les dérèglements hormonaux causés par un manque de lumière peuvent être suffisamment important pour occasionner des symptômes liés à la dépression.
20 à 30 min (maximum) de luminothérapie 1 ou 2 fois par semaine permet de retrouver un rythme régulier.